JANVIER 1979
CE QUE PENSENT LES SOCIALISTES DE L'UNIVERSITE DE VINCENNES
A l'occasion
de la double crise récemment traversée par l'université
-
une crise majeure, non
achevée, créée par le projet de transfert à Saint‑Denis
-
une crise mineure, artificielle,
qu'on peut espérer close, créée par des questions relatives à la gestion
des personnels (absentéisme, sanctions, notations, etc) deux problèmes
capitaux ont été posés :
-
la finalité de Vincennes
est-elle claire et fait-elle encore l'objet d'un consensus?
-
la vie démocratique de
l'université fonctionne-t-elle de façon satisfaisante et comment peut-elle
être améliorée ?
Les socialistes
de Vincennes estiment nécessaire, tout en participant activement à la lutte
pour la défense de Vincennes, d'apporter une contribution claire à ces deux
débats.
I. ‑
LA FINALITE DE VINCENNES
Initialement
définie par le rapport d'Edgar FAURE au Général DE GAULLE, elle a été précisée
et réorientée aux débuts de l'expérience. Elle se caractérise par
1) l'accueil massif des salariés (ainsi
que des mères de famille et, de plus en plus de chômeurs). Ce point n'est pas aussi clair qu'il
y paraît. On tient souvent dans Vincennes un discours sur les non-bacheliers
et les étrangers sans mentionner que ‑les non-bacheliers intéressent Vincennes
avant tout en tant que salariés. De même, si Vincennes peut se flatter d'être, de
très loin, l'uni versité française qui accueille le plus d'étudiants étrangers (42
%), c'est dans la mesure où ils ont une expérience professionnelle ou sont des
étudiants avancés ayant choisi Vincennes en raison de son attrait propre (et cette
catégorie d'étudiants vient du monde entier, y compris des pays sans tradition
de relations culturelles avec la France). Par contre, il serait contraire
à la finalité de 1'université d'accueillir des étudiants non-bacheliers
(français ou étrangers) qui n'auraient pas une véritable expérience professionnelle
‑ ce serait ravaler Vincennes au rang de concurrent des écoles privées
payantes pour enfants des classes bourgeoises ayant échoué au bac.,
Cette
finalité première d'être l'université des salariés a plusieurs conséquences
qu'on ne doit pas oublier.
‑ les cours du soir
et du samedi (qui ont parfois tendance à se raréfier dans certains départements)
‑
une pédagogie qui permette aux salariés de faire partager leurs expériences
vécues aux autres étudiants ; certains enseignants qui parlent beaucoup
des salariés, ne recourent-ils pas trop souvent à des méthodes pédagogiques
qui créent d'emblée un barrage (ne serait-ce qu'au niveau du vocabulaire)
qui explique bien des abandons de salariés ?
‑
un accueil pédagogique approfondi. La procédure du
test d'orientation pour les non‑bacheliers doit être renforcée, approfondie, enrichie.
Elle doit être, de façon informelle, étendue à tous
les étudiants, surtout aux salariés, même bacheliers, qui pénètrent dans
un monde nouveau pour eux et quelque peu déroutant. Cela suppose une présence
importante des enseignants, notamment dans les périodes de transition (fin
juin-juillet, septembre-octobre ; intersemestre de février) où les
étudiants ressentent ce besoin d'orientation ou de réorientation.
‑ un refus de toute inscription de complaisance de non-bacheliers
qui n'auraient pas eu
une réelle expérience professionnelle. Sur ce plan, les mesures prises depuis
2 ans étaient indispensables si on voulait éviter de dévoyer le principe
même de l'accueil des salariés non-bacheliers.
2) des formes pédagogiques nouvelles
Sur ce plan, chacun connaît l'originalité et la souplesse
des méthodes pédagogiques pratiquées à Vincennes. Encore ne faudrait-il
pas que celles-ci soient fixées au niveau où elles ont été portées il y
a deux ans. L'imagination doit toujours
être d'actualité et Vincennes
se doit de répondre aux offensives ministérielles (les 20 % d'examens en
2e cycle), non par des mesures défensives négatives ou par des mesures visant
à tourner les textes mais une réponse offensive dépassant les textes officiels.
3) une extension du champ de l'enseignement supérieur
Vincennes a introduit les disciplines
qui n'avaient jusque-là pas leur place (ou tout
au plus marginale) à l'université : (psychanalyse, linguistique, urbanisme, cinéma, animation
culturelle, documentation) ou y étaient enseignées de façon académique et
figée (théâtre, musique, arts plastiques, sciences de l'éducation).
Mais là encore,
cette innovation d'il y a dix ans, qui ne faisait que situer Vincennes au
même niveau que les grandes universités étrangères, doit être dépassée dix
ans plus tard. Certes, l'absence des moyens, volontairement refusés par
le ministère, rend difficiles, objectivement impossibles, des créations
de nouveaux enseignements. La seule réponse à ce défi doit être offensive
: ne pas hésiter, sans porter atteinte aux formations existantes, à des
reconversions volontaires. Des enseignants de différents départements, tout
en y conservant leur rattachement administratif, doivent pouvoir se regrouper
pour lancer des filières nouvelles correspondant à l'attente des étudiants
et aux besoins d'une société qui rejette de plus en plus massivement les
valeurs (efficacité, marché, évaluation financière de tous les services)
héritées du capitalisme en crise, pour lui substituer de nouvelles valeurs
(promotion de l'individu, libertés des choix, respect de la nature, valorisation
de l'usage du temps libre, solidarité). Vincennes doit créer les filières
correspondant aux besoins de la société française et du monde au début du
siècle prochain et ne pas hésiter à créer dans ces domaines des diplômes
d'université si, comme on peut le redouter, le ministère refuse de les habiliter.
4) Une réponse aux problèmes de la société contemporaine.
L'orientation sur le monde contemporain ne peut se limiter
à la définition de filières d'enseignement. Elle comporte aussi ‑ la participation active et publique des vincennois aux débats
qui agitent la société contemporaine (les femmes, la jeunesse, la justice, les prisons, etc.)
‑ l'intégration permanente de ces problèmes dans le contenu même
des enseignements : le rôle des étudiants salariés, qui les vivent
quotidiennement, est primordial sur ce plan ;
‑ le souci de répondre à l'attente des étudiants
salariés et chômeurs, qui attendent de Vincennes une formation non seulement théorique
et critique, mais aussi pratique et concrète qui les arme tant pour leur
vie professionnelle que pour leur action de citoyen et de militant
1. ‑ LA VIE DÉMOCRATIQUE DE L'UNIVERSITÉ
Dès les
origines, Vincennes a cherché à définir un nouveau modèle de fonctionnement
de l'institution universitaire. L'objectif était de permettre à chacun (les
étudiants comme les personnels, les assistants comme les professeurs titulaires)
d'avoir la possibilité de s'exprimer et d'influer ainsi sur les décisions
finales prises parles responsables.
1) Après une période de tâtonnements de deux ans, qui a mis en
évidence les difficultés d'une "démocratie par la base" (les assemblées
générales ne réunissant que des minorités agissantes et où s'exerçait un
terrorisme sur le droit à la parole), une formule originale a été mise
sur pied au début de 1971.
A) On peut en rappeler les principes
:
. chaque département (ou ensemble de départements regroupés
en U.E.R.) définit ses propres instances et leur rôle respectif : conseil d'U.E.R,
collectif enseignants commissions
spécialisées, assemblée générale, etc.
. au niveau
central, le conseil de l 'université, son bureau permanent et le président
appuient leurs décisions sur les avis émis par des commissions consultatives
qui couvrent les grands domaines de la vie de l'université (pédagogie, budget
et locaux, personnel enseignant, formation permanente et, avec des statuts
particuliers, conseil de la recherche, commission de défense des personnels,
comité d'hygiène et de sécurité). Dans ces commissions, dont les débats
sont publics, chaque département dispose d'une voix. Le représentant d'un
département dans une commission doit être mandaté par son département et
lui rendre compte de ses votes. Les personnels des services centraux, non
directement représentés, peuvent cependant intervenir dans les débats.
B) Ce processus, à l'époque de sa mise
en place, a permis d'éviter la coupure de l'université en deux : les départements
"participationnistes" et ceux qui refusaient, en participant à l'élection des conseils
d'U.E.R. et d'université, d'entrer dans le cadre de la loi d'orientation.
Ce problème a perdu aujourd'hui de son acuité :
. beaucoup
de "participationnistes" ont compris, à l'expérience, que la gestion
démocratique des départements et U.E.R. en pouvait s'enfermer dans le seul
cadre des instances officielles et qu'un rôle actif d'instances plus larges
et la consultation le tous les usagers étaient indispensables ;
. les
"non‑participationistes" admettent presque tous qu'à l'heure
où le gouvernement ne cesse d'amender la loi d'orientation dans un sens
répressif et envisage de la vider de tout contenu par des nouveaux textes
législatifs ou réglementaires, la bataille s'est déplacée sur un terrain
différent.
Ainsi, Vincennes, depuis huit ans,
dispose d'une structure originale, unique en France, qui, sans être illégale,
va beaucoup plus loin que la loi :
- structure officielle de décision
(conseils et responsables élus) - structure consultative des commissions,
elles-mêmes reflets des débats dans les départements.
Il faut
le dire avec force : cette double structure constitue un progrès fondamental,
une percée sans équivalent dans aucune autre université, aucune autre institution
publique. Les socialistes y sont fondamentalement attachés.
C) Cet
attachement ne doit pas être aveugle et il faut constater lucidement pour
trouver remède, les disfonctionnements :
. le taux
modeste de participation aux élections officielles n'est peut-être que l'aspect
lé plus superficiel. Le consensus autour des grandes options s'est élargi
au fil des années. L'absence de ligne officielle d'opposition le montrera
à contrario ;
. la baisse
de la représentation des départements dans certaines instances consultatives
est plus inquiétante, car elle signifie un recul de la prise en charge des
structures originales de la démocratie vincennoise qui exige nécessairement
beaucoup de temps. On peut trouver à cela plusieurs raisons :
-
l'absence, depuis des années,
de tout moyen nouveau. La gestion de la pénurie, a laquelle est réduite
l'université, n'est pas attirante (commissions budget‑locaux) ;
-
la répulsion exercée sur
certains par les déviations qu'on constate vers les problèmes d'une seule
catégorie qui joue alors, consciemment ou non, le rôle de groupe de pression,
souvent sous l'angoisse que leur inspire un statut incertain (chargés de
cours à la commission du personnel enseignant, par exemple) .
. l'insuffisance
des débats au sein des départements est encore plus préoccupante. Combien
de débats en commission perdent-ils leur signification parce que les membres
de la commission n'ont pas mandatés après débat dans leur département, même
si ce débat a été explicitement demandé par la commission ?
Les socialistes
tiennent à affirmer l'importance capitale qu'ils attachent à un fonctionnement
réellement démocratique des commissions, ce qui suppose des débats
dans les départements sur tous les problèmes importants posés par les commissions
; une sérénité des débats qui conduise à ne voter qu'après un débat approfondi,
sur des problèmes inscrits à l'ordre du jour, du domaine de compétence de
la commission et en dehors de pressions circonstancielles.
2) la vie démocratique de l'université connaît d'autres niveaux que celui des instances officielles de décision et celui des commissions consultatives
A)- les départements et les services.
Il ne
peut y avoir de vie démocratique sans une présence des enseignants et
des responsables. L'engagement pris, à la création de l'université, d'une
présence dans l'université pendant deux jours pleins par semaine, doit
être rappelé et appliqué. Si tel est le cas, bien des problèmes trouveront
leur solution
B) - Les organisations syndicales.
Personne
ne peut nier un certain reflux de la vie syndicale manifeste au niveau des
enseignants et des étudiants, surtout depuis les élections législatives
tandis qu'au niveau des personnels les organisations éprouvent des difficultés
à dégager le point de vue majoritaire parmi leurs adhérents et à le faire
connaître publiquement et respecter dans les commissions,
Là encore, le renouveau de la vie syndicale
passe par une prise en charge
par tous les syndiqués et par l'exigence,
par les responsables syndicaux, de débats démocratiques au sein des organisations
syndicales.
3) Il
est pourtant des domaines où la vie démocratique progresse dans l'université
A) La diffusion de l'information.
Depuis deux ans, les compte‑rendus des instances officielles (conseil, bureau)
et des commissions sont beaucoup plus détaillés et largement diffusés, permettant
à tous ceux qui le souhaitent de suivre les débats en cours. Surtout,
le système des notes d’information largement diffusées, mis au point depuis
1976, permet à tous les enseignants et personnels de suivre les grands
problèmes de l'université (implantation, budget, heures complémentaires, etc
... ). il est dommage que cette information ne soit pas toujours transmise aux
étudiants comme cela devrait être le cas ‑ par affichage ‑ par information dans les U.V ‑ par des débats dans les instances
des départements.
B) Les procédures concernant les personnes sont parfaitement claires
et publiques
- tous
les recrutements et mouvements des personnels sont publiés et contrôlables
par les organisations syndicales, depuis 1976, il n'y a eu aucun cas de
recrutement politique ou de mutation de responsable syndical hors procédure
du mouvement interne; ‑
au niveau des enseignants, le conseil restreint a fait obstacle à toute
tentative de licenciement arbitraire (département d'arabe). La large
diffusion de l'information interdit d'ailleurs des décisions clandestines
qui étaient possibles lorsque l'information restait confidentielle et n'était
distillée que par voie orale.
4) En
conclusion, les socialistes de Vincennes mettent l'université en garde
contre deux tentations
+ celle
de l'isolement des instances de décision, par suite du dépérissement des débats dans les commissions consultatives,
les départements et les organisations syndicales, qui conduit au présidentialisme.
Cette tentation est paradoxalement souvent le fait de personnes qui
se déclarent les plus avancées et insultent à ce titre les partis de gauche,
mais n'hésitent pas à demander directement des décisions du président en
court‑circuitant les instances démocratiques. Cette tentation du présidentialisme
risque de créer, en cas de crise grave, un vide institutionnel que les mêmes
considèrent conne une menace inacceptable.
+ Celle
d'un gouvernement de
notables . Cette tendance se manifeste souvent à leur corps défendant, autour
du groupe, malheureusement de plus en plus restreint, d'enseignants qui
investissent leur temps et leur énergie dans Vincennes. Quelle que soit
l'importance du rôle de ceux qui ont fait de Vincennes ce qu'elle est, et
qui demeurent décidés à la sauver, il ne saurait masquer l'insuffisance
du débat en profondeur.
On de
doit pas considérer comme tabous les problèmes de fond (méthodes pédagogiques
et de contrôle rapports entre les flux d'étudiants et les moyens, nouvelles
orientations et nouvelles filières, etc ... ) pour ne considérer que des
questions ponctuelles souvent très secondaires. Le débat doit concerner
tous les usagers et non des minorités infimes utilisant des méthodes de
pression antidémocratiques et se dérouler à tous les niveaux (commissions,
organisations syndicales, départements, etc... ). Vincennes redeviendra
alors une université expérimentale, capable de se défendre et de reprendre
l'offensive.
III/ LA DEFENSE DE VINCENNES
Les socialistes ont toujours pris la défense de Vincennes
‑
questions orales à l'Assemblée nationale (Paul QUILES)
Les socialistes
de Vincennes se félicitent de cet appui permanent de leurs élus. Ils réaffirment
clairement les positions sur lesquelles la défense de Vincennes, selon eux,
doit être menée.
1/ Implantation.
Le petit jeu politique au sein de la "majorité" a conduit
à reposer publiquement, avant la campagne pour les élections municipales,
fin 1976, le problème du maintien de l'université sur son site d'origine.
Les socialistes
ne peuvent accepter de dire, comme le font certains, que les bâtiments actuels
correspondent à nos besoins. Conçus pour 7.500 étudiants, largement dégradés
les premières années (même si depuis quelque temps, les usagers prennent
en charge leurs locaux, en rejettent les activités parasites, voire, à travers
les fresques, cherchent à les améliorer) ils ne correspondent ni en surface,
ni en qualité aux besoins d'une université de 33.000 personnes. Mais le
raisonnement de Mr CHIRAC, prétendant "rendre cet espace à la promenade
des parisiens" est démagogique et doit âtre dénoncé comme tel : une
carte récemment établie par un groupe d'usagers a montré que les
5 ha occupés par l'université représentaient une partie infime des terrains
du bois soustraits à la population.
Si des constructions dans le bois sont
sans doute impossibles, une extension de l'université dans les
locaux voisins serait possible si le
Faute d'une telle solution, les socialistes ne rejettent pas, à priori, un transfert, à condition : ‑ qu'il présente l'unité et l'intégrité
(enseignements, catégories d'étudiants, enseignants, personnels, méthodes
pédagogiques) de l'université; ‑ qu'il offre des locaux suffisants (donc très supérieurs
aux locaux actuels) et adaptés; ‑ qu'il soit cohérent tant avec les impératifs d'une véritable
carte univer- sitaire (où l'Est de Paris apparaît très défavorisé) qu'avec la
nécessité, pour les étudiants salariés notamment, d'un accès aisé : desserte
dans le rayon de marche à pied (I km) d'une station de métro au du RER.
Force est de constater :
Dans ces conditions, les. socialistes de Vincennes font leur le mot d'ordre, largement accepté sur
le maintien de l'université à Vincennes tant qu'une solution satisfaisante
n'aura pas été trouvée. Mais il ne suffit pas de le dire. Il faut peser de tout
le poids possible pour faire échouer le démantèlement à Saint‑Denis
dont Madame Saunié‑Seité n'a pas caché, dans une lettre à M. Chirac, la finalité,
l'absorption par Paris XIII. Cela suppose une volonté claire. Les socialistes ne sont pas de ceux qui protestent verbalement
contre le projet de Saint‑Denis mais préparent déjà les conditions
de leur installation dans ce nouveau cadre.
2/ Les
moyens. Si, de 1968 à 1970, Vincennes a été mieux dotée que d'autres
universités, ces moyens n'ont pratiquement pas varié, alors que les effectifs
ont quadruplé. Aujourd'hui Vincennes cumule tous les records
‑
université la plus mal encadrée en enseignants : I pour 75 étudiants (moyenne
nationale : 1 pour 20)
Le ministère,
avec cynisme, ne cache plus que c'est volontairement que Vincennes est moins
bien dotée que les autres universités, que les étudiants salariés ne sont
pas comptabilisés comme étudiants à part entière.
La
revendication est claire : les étudiants vincennois doivent bénéficier des
mêmes moyens, du reste insuffisants, que ceux des autres universités.
3/ Les
habilitations. Bafouant ses propres orientations, le ministère a systématiquement
refusé l'habilitation nationale à la plupart des diplômes des disciplines
non traditionnelles (cinéma, théâtre, informatique, etc..).
Bien que
l'université n'ait pas à redouter de tenter l'expérience de filières reposant
sur des diplômes d'université et de démontrer ainsi leur valeur (cela a
été le cas pour l'urbanisme, la documentation, l'animation culturelle) on
ne peut admettre cet ostracisme partisan à peine voilé.
Vincennes doit obtenir une habilitation nationale pour toutes les filières crées ‑ faut‑il
le rappeler - par décision gouvernementale en 1968, dans le respect de ses
innovations pédagogiques propres, ce qui n'exclut pas : ‑ l'évolution permanente sur le plan pédagogique ‑ la création ce nouvelles filières qui commenceront dans
le cadre de diplômes d'université.
En conclusion, pour les socialistes
‑
la défense de Vincennes, face à l'extérieur, dans sa totalité
sont
trois aspects d'un même combat : celui pour l'innovation et le progrès
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